Les parents d’élèves de l’école Jules-Ferry, au Relecq-Kerhuon (Finistère), apportent leur soutien à une famille albanaise, menacée d’expulsion, qui est accueillie chez un habitant de la commune. Un des enfants est scolarisé dans l’école.
Ouest-France, 23/06/2019
Les deux familles menacées dans leur pays d’origine sont venues demander l’asile en France. Elles séjournent depuis quelques mois chez un habitant de la commune du Relecq-Kerhuon (Finistère). Un des deux couples et leurs deux fillettes, âgées de 4 et 2 ans, font l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) à la suite de la décision du tribunal administratif de Rennes.
Recours rejeté
Pour le collectif 100 pour un toit Le Relecq-Kerhuon, à l’origine de la venue des deux familles sur le territoire communal, et en partenariat avec Digemer, association brestoise pour l’accueil de migrants en situation d’urgence : « Nous avons procédé à un recours auprès du tribunal administratif de Rennes. L’audience a eu lieu le 4 juin dernier. Nous avons appris la semaine dernière que le recours était refusé. Afin que leur dossier soit réexaminé en appel avant le 11 juillet, nous devons justifier de l’existence de liens sociaux de la famille. Nous avons lancé plusieurs appels auxquels ont répondu notamment le maire, Yohann Nédéllec, ainsi que la directrice de l’école Jules-Ferry où l’aînée des enfants est scolarisée en maternelle. »
Soutien des parents d’élèves
L’association relecquoise accompagne ces deux familles selon leurs besoins : apprentissage du français, démarches administratives… pour une intégration durable et réussie.
En raison des menaces dont ils font l’objet dans leur pays et de leurs efforts d’intégration en France, les membres de l’association des parents d’élèves de l’école ont décidé de se mobiliser. « Nous sommes touchés par l’histoire de cette famille. Nous avons décidé d’agir pour témoigner de notre solidarité. Avec cette obligation de quitter le territoire français, ils peuvent à tout instant être expulsés de France si le recours est rejeté une nouvelle fois. Pour nous, parents d’élèves, l’enfant doit pouvoir poursuivre sa scolarité comme tous les autres enfants de l’école », explique Erwan Leost, président des parents d’élèves.