Voici bientôt un an, en novembre, une poignée d’habitants de la commune s’étaient émus de la situation des demandeurs d’asile dans le secteur. Ils ont fait un gros travail.
Ouest France (Nord-Finistère), 24 Sep 2019

Face à la détresse de gens sans logement ou hébergés de façon précaire, une dizaine de personnes décidaient alors de créer « Cent pour un toit », un collectif affilié à l’association brestoise Digemer.

PHOTO : OUEST-FRANCE. Le collectif Cent pour un toit Digemer-Plougastel poursuit son action en faveur des demandeurs d’asile en situation précaire. Il invite à une réunion d’information le 27 septembre pour mieux faire connaître ses actions.

Comme le rappelle Pierre Le Guen et Michel Jézéquel, deux membres du groupe de Plougastel : « L’objectif premier était de trouver des donateurs qui verseraient en moyenne 10 € par mois. » Leur recherche portait aussi sur un logement. En six mois, 70 foyers ont alimenté un compte. Leur première mission consista à héberger et accompagner une famille arménienne de quatre personnes.

Les besoins demeurent

Depuis l’été dernier, Digemer Plougastel s’est penché sur trois autres cas : d’abord une famille en attente de titre de séjour – donc sans travail ni allocations – menacée d’être à la rue. L’association a réglé les loyers jusqu’à l’arrivée des papiers. Ensuite, un jeune Nigérien scolarisé à Plougastel : il va bénéficier d’hébergements citoyens.

Enfin, le collectif a rencontré des familles en hôtel pour leur apporter son soutien dans des démarches administratives, « mais aussi pour simplement les sortir de leur isolement en leur rendant visite ou en les invitant », précisent les membres du groupe.

« Grâce à la solidarité à Plougastel, comme dans le pays brestois, il s’est créé 17 collectifs Cent pour un toit en deux ans, et cela s’étend de semaine en semaine. Les besoins aussi », font remarquer les responsables. Aussi recherchent-ils plusieurs familles pour accueillir des jeunes scolarisés à Brest lors des week-ends et vacances. Ils souhaiteraient aussi trouver un logement (maison ou appartement) dans la commune, pour une famille hébergée par le collectif de L’Hôpital- Camfrout Kemen ha Kemen. Et bien sûr de nouveaux donateurs.

« Même si d’autres associations caritatives comme le Secours populaire, Emmaüs, les Restos du Coeur, la Halte et bien d’autres encore viennent en aide aux migrants sans compter, c’est parfois l’argent qui manque pour une nuit d’hôtel, un déplacement en train, une réparation ou du petit mobilier et ustensiles de cuisine… », souligne le collectif qui invite tous les donateurs et sympathisants à se retrouver autour d’un buffet pour une soirée d’information, vendredi.

Vendredi 27 septembre, 18 h 30, espace Frézier.
Contact : digemer.plougastel@gmail.com.