Le collectif lance un appel pour trouver un logement au centre-ville, qui pourrait accueillir cette famille, constituée d’un couple et de quatre jeunes enfants.
Ouest France (Nord-Finistère), 28 Fev 2020
Il y a un an, le collectif Cent pour un toit voyait le jour à Landerneau en lien avec Digemer, le réseau d’hospitalité pour demandeurs d’asile et migrants du Nord-Finistère.
Le collectif s’est constitué pour trouver un logement à une famille venue de la République russe de Tchétchénie, composée d’un couple et de quatre jeunes enfants, qui avait trouvé refuge à Landerneau après avoir reçu l’obligation de quitter le territoire français.
Soutenue à son arrivée par un couple landernéen, la famille est ensuite hébergée trois mois chez un autre citoyen solidaire. Le collectif se démène sans relâche : contact avec la Ville, la paroisse, les organismes d’habitats sociaux, les agences immobilières, mais rien n’avance. Le collectif lance un appel à un propriétaire qui disposerait d’un logement au centre-ville.
Aujourd’hui, le père et la mère, les enfants de 4 mois à 6 ans, ont un appartement payé par Cent pour un toit de Landerneau et meublé par La Recyclerie du Tri Porteur. « Les ressources financières pour le loyer proviennent de personnes qui donnent chaque mois 5 € ou d’autres qui font des dons. À ce jour, on a une enveloppe de 4 000 €. Les 770 € mensuels dont ils disposent couvrent le loyer et des besoins quotidiens de la famille, confie Annie Collic du collectif. Côté besoins médicaux, la famille est suivie avec deux médecins bénévoles du collectif. »
De la solidarité au quotidien
Scolarisés à l’école Ferdinand-Buisson, les enfants ont bénéficié cet été du centre de loisirs. Et tous les jours, l’entraide opère. La famille adhérente de l’épicerie sociale se rend une fois par mois au Secours catholique pour se vêtir et bénéficier de denrées alimentaires. « Toutes les semaines, j’accompagne le papa et l’aînée des filles aux Restos du coeur », confie Patrick Sizun du collectif, qui les véhicule à Brest.
Chaque semaine, Les voisins bio (des fermes bios de Landivisiau) « offrent un panier de 16 € ».
À la MPT, la famille suit des cours d’alphabétisation, la maman des cours de couture. Le couple ne demande qu’à travailler, on « peut les payer en chèques Césu », note Françoise Laverdure, du collectif, qui rappelle que les nouveaux donateurs sont les bienvenus. « Le don bénéficie de 75 % de réduction d’impôts. »
Contact :02 98 20 32 60.