Ouest-France, 26 mars 2020
Après avoir fermé précipitamment, les associations caritatives de Brest ont rouvert leurs portes avec le soutien de la Ville.

Jeudi, une cellule de crise de la Ville a décidé d’apporter des aides supplémentaires aux associations qui œuvrent sur le terrain, de créer de nouveaux points alimentaires et de venir en aide financièrement aux familles les plus démunies. « Des soutiens logistiques ou du renfort de personnel, explique Patricia Salaùn-Kerhornou, adjointe chargée des affaires sociales. Des tonnelles extérieures pour le Secours populaire, des médiateurs bénévoles pour assurer les précautions de distanciation dans les files d’attente… »

Les aides alimentaires s’intensifient un peu partout dans la vie. – Photo Ouest-France

Un registre au service des plus isolés

Mesures aidant, les associations ont rouvert les unes après les autres. La halte d’accueil Frédéric-Ozanam du boulevard Montaigne s’est recentrée sur la distribution alimentaire chaque matin, la Cantoche et les Restos du cœur sont opérationnels depuis lundi. Faute de service sur la Rive Droite, un nouveau lieu de distribution alimentaire (stocks de la Banque Alimentaire et repas préparés à la cuisine centrale) a vu le jour lundi, à l’école de Quéliverzan, uniquement sur rendez-vous.

Des aides financières vont être débloquées pour les familles avec enfants qui bénéficiaient, jusque-là, de la cantine gratuite. « Des chèques alimentaires pour six semaines vont être proposés aux familles pour lesquelles ce confinement est difficile à supporter financièrement », explique Patricia Salaùn-Kerhornou.

Les personnes âgées, isolées ou vulnérables sont aussi concernées par ces mesures. Afin de les identifier, il a été mis en place un registre. Avec deux possibilités d’inscription : s’inscrire soi-même ou inscrire une personne de son entourage, en composant le 02 98 00 80 80 ou par courriel à ccas-direction@ccas-brest.fr.

Cette inscription permet aux travailleurs sociaux du Centre communal d’action sociale (CCAS) d’assurer une veille auprès de ces personnes en les contactant par téléphone pour s’informer de leur situation ou de leurs besoins. Elle permet également de bénéficier de portage de repas à domicile ou d’informations sur les points de distribution alimentaire.

En quelques jours, plus de 160 inscriptions ont été enregistrées. « Nous pensons pouvoir aller jusqu’à 300 bénéficiaires pour les portages de repas, voire plus. Il suffira de s’organiser», estime Patricia Salaùn-Kerhornou.