Plougonvelin – Brigitte Pichard, présidente de l’association, a réaffirmé, face à une actualité tragique, le sens de son accompagnement des réfugiés.
Ouest-France Nord-Finistère, 30 octobre 2020
« Il est difficile de tenir cette assemblée générale 2020 sans parler de l’actualité brûlante d’aujourd’hui : l’assassinat d’un professeur d’histoire par un jeune de 18 ans, d’origine tchétchène. » C’est par ces mots que Brigitte Pichard, présidente de l’association Solidarité Iroise a ouvert l’assemblée générale, samedi dernier, en rappelant l’actualité tragique du moment.
Brigitte Pichard a reprécisé l’esprit de l’association : « Beaucoup d’entre nous ont oeuvré, ou oeuvrent dans les services de l’État, des collectivités territoriales, au service de tous, sans distinction d’origine sociale, ethnique ou de religion. Notre association accompagne, à sa mesure, des familles étrangères, diverses par leur nationalité, leur statut social, leur religion ; des liens d’amitié se sont créés avec beaucoup. »
L’association n’aimerait pas se heurter à l’incompréhension, « du seul fait de notre appartenance à un réseau d’aide aux étrangers. » D’autant que pour elle, son investissement est bénéfique : « Nous tricotons le maillage qui permet à ces étrangers de faire société avec nous, et de rejoindre le projet républicain porté par l’Éducation nationale, avec les autres services de l’État et les collectivités locales. »
Pour l’association, « être aux côtés de ces étrangers qui sont sur notre sol, aux prises avec un parcours chaotique de survie à l’intégration, est le meilleur moyen d’aider les services de l’État, parmi lesquels “les hussards de la République”, nous devons nous mobiliser encore plus et faire bloc. »
Martine Gay a embrayé sur l’activité 2019-2020, les comptes, projets et le budget prévisionnel 2020-2021. L’association a mentionné ses actions à l’égard de familles de réfugiés : aide financière sous forme de dons, prêt pour payer des visas de régularisation pour deux jeunes filles, aide aux démarches administratives ou médicales, indiquant que « le prêt a été remboursé par la famille, dès qu’elle l’a pu ». L’association suit également la situation de plusieurs familles : « Nous avons des nouvelles positives de familles de réfugiés tchétchènes, albanais, kosovars ». Mais elle reconnaît aussi que « pour d’autres, la situation est beaucoup plus difficile ». Solidarité Iroise espère sensibiliser les regards « sur ces citoyens à venir ».