La situation de la famille Gamzatov, originaire du Daghestan en Russie, en France depuis bientôt dix ans vient d’être régularisée. Elle a obtenu une carte de séjour « Vie privée et familiale ».
  • Le Télégramme – Brest, 13 Apr 2021
La famille Gamzatov vient d’être régularisée sur le sol français.

À Saint-Urbain, les sourires annoncent la bonne nouvelle. Le combat de plusieurs années engagé par la famille Gamzatov vient de payer. Les nouveaux droits obtenus leur donnent la possibilité de travailler et l’accès aux droits sociaux, comme celui de disposer d’un logement à leur nom. « Toutefois, cette carte de séjour (“Vie privée et familiale”) n’est que temporaire. Le couple devra faire une demande de renouvellement avant le 4 janvier 2022. Dès leur arrivée, leur intégration s’est très bien passée. Pourtant le 29 janvier 2019, Dina et Dinislam Gamzatov reçoivent une Obligation de quitter le territoire Français (OQTF) » avec leurs trois enfants Magomed, Ibragim et Nabi, rappelle l’association Accueil solidarité SaintUrbain (Assu), créée pour les soutenir. Dénonçant cette procédure, l’association parvient à mobiliser, le 24 mars 2019, près de 350 personnes devant la mairie de Saint-Urbain.

Une pétition obtenant plus de 6 000 signataires demande au préfet du Finistère d’annuler sa décision. Appuyés par une avocate, Dina et Dinislam décident de saisir le tribunal administratif de Rennes. L’Assu constitue un dossier rempli de témoignages prouvant que la famille est bien intégrée. Les habitants, élus, parents d’élèves, directeur d’école et enseignants témoignent en leur faveur.

En septembre de la même année, le tribunal administratif rejette la requête. Le couple ne baisse pas les bras et interjette appel auprès de la Cour administrative de Nantes. Un nouveau dossier est présenté. Résultat, le 6 novembre 2020, le jugement est cette fois favorable, ouvrant une vie plus apaisée, plus autonome pour la fratrie. Les parents peuvent, enfin, travailler et les enfants poursuivre leur scolarité.

Appel aux propriétaires

« La convention pour le logement au presbytère ne pouvant pas être reconduite indéfiniment, une demande de logement social est instruite. À l’heure actuelle, il n’y en a pas de vacant sur Saint-Urbain. On se tourne donc va le secteur privé, lançant un appel aux propriétaires qui disposeraient d’une maison disponible sur la commune. Le couple bénéficie de revenus », indique l’association, désormais également engagée pour accompagner cinq jeunes exilés africains dans leurs démarches administratives, leur formation et leur hébergement sous la forme d’une boucle d’accueil.

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