Inspiré du collectif Digemer Brest, qui œuvre à l’accueil des réfugiés, son pendant braspartiate s’est créé dans la commune. Jeudi, une réunion d’information était organisée, avec, notamment, un point particulier sur l’opération « Cent pour un toit ».
Le Télégramme, samedi 23 mars 2019

Les participants étaient nombreux, jeudi soir, à cette nouvelle réunion du collectif, désormais rattaché en tant qu’antenne locale à l’association « Digemer »
Jeudi soir, le collectif braspartiate, spontanément né de la volonté d’un certain nombre d’habitants de venir en aide à des familles de migrants, s’est réuni une nouvelle fois.
L’opération « Cent pour un toit » a été lancée, initiée par l’association Digemer Brest, à laquelle le collectif a décidé de se rattacher, devenant ainsi « Digemer Brasparts » et rejoignant la dizaine d’antennes « Digemer » finistériennes.
Des initiatives venues du cœur et des circonstances
À Brasparts, Sandrine a été à l’origine du collectif. À l’école, ses enfants côtoyaient des petits réfugiés en situation incertaine et fragile. Quatre familles discrètes sont arrivées depuis juin 2018 dans la commune. Venus d’Albanie, du Kosovo et du Togo, ces quatre couples et sept enfants de 4 mois à 13 ans étaient sans solution d’hébergement. Pour une première famille, Sandrine a contacté la Municipalité qui a accepté de mettre à disposition un logement communal. La Congrégation du Saint-Esprit, de son côté, disposait de trois logements vacants et a adhéré à la démarche. Rémi a suivi le même chemin de compassion et d’humanité : « Je n’allais par rester seul avec mon fils dans ma grande maison quand des gens sont à la rue ». Et en attendant une solution, il a ouvert sa porte.
Une union des solidarités
De fil en aiguille, les bonnes volontés se sont rencontrées et ont décidé d’agir en commun. Si le logement est primordial, le soutien à ces familles nécessite bien d’autres actions, notamment de transports (courses, médecin, avocats, démarches, etc.) et chacun s’est investi. Francine, Sandrine, Marie-Noëlle, Marie et bien d’autres encore ont servi de chauffeurs bénévoles.
Versements réguliers
Puis des cours de français se sont organisés, des rencontres se font autour de cafés partagés, histoire de créer du lien et d’aider à l’intégration. Mais même si les locaux sont gratuits, tout ceci à un coût et notamment les charges inhérentes aux logements (eau, électricité, etc.). D’où l’adhésion à Digemer, qui a lancé une opération originale pour collecter des fonds : « Cent pour un toit ». Comme son nom l’indique, 100 personnes s’engagent à des versements minimes mais réguliers. Ils permettent d’assurer la pérennité des ressources pour le paiement de ces diverses charges, avec l’objectif d’une intégration réussie, comme l’a expliqué Jean Miossec, président de Digemer Brest.
▼ Pratique
Courriel : diqemer.asso@gmail.com ; 100pour1toitbrasparts@gmail.com
Pour le financement et la participation à d’autres actions de soutien, contacter Rémy Brulon ; tel 06 71 7139 74 ; courriel, brulon.remy@orange.fr