Bukurije fréquente la Halte de Brest depuis plus de 4 ans avec ses 3 enfants. Elle travaillait dans les serres et avait une promesse d’embauche de son employeur. Elle n’avait donc enfin plus besoin de la Halte pour subvenir à ses besoins. Tout cela s’écroule.
Et on la somme de rentrer en Albanie où son mari violent l’attend de pied ferme, situation, hélas, très commune en Albanie et dans les pays limitrophes. Bien évidemment un recours est instruit contre la préfecture… mais avec quelles chances de réussite ?
Ce témoignage vient à la suite au coup de colère du réseau migrants sur le traitement infligé par la préfecture à des familles installées depuis plusieurs années grâce à une autorisation de séjour pour soins (souvent psychiatriques liés aux traitements barbares subis dans leur pays). Cette autorisation leur donne un droit au travail qui permet une certaine autonomie.
Cette autorisation, renouvelable chaque année, est maintenant non renouvelée car le décideur n’est plus l’ARS mais l’OFII qui se renseigne auprès du pays d’origine sur la possibilité de s’y faire soigner. Cela entraîne automatiquement un refus d’autorisation de séjour avec obligation de quitter le territoire quelle que soit la situation antécédente de la famille.
C’est ce témoignage que donne Bukurije avec sa pudeur habituelle sans chercher à en rajouter dans le sordide. Sa dignité est exemplaire. Retrouvez ce témoignage dans l’émission l’Instant T de Tébéo.
(Le sujet avec Bukurije commence à partir de 8’40)
www.tebeo.bzh/replay/173-linstant-t/10319868