Plouescat – L’association Digemer recherche trois logements pour trois familles de migrants. Deux d’entre elles vont en effet devoir quitter leur hébergement du centre-ville prochainement.
Ouest-France Nord-Finistère, 9/06/2020

52 familles suivies

Digemer est une association créée en 2014 dans le Nord-Finistère, destinée à assurer un accueil bienveillant à des personnes migrantes, en situation d’urgence, momentanément sans ressources et non prises en charge par les institutions. Elle leur fournit un hébergement temporaire et assure un accompagnement.
En 2019, le réseau Digemer comptait 24 collectifs et avait suivi 52 familles.

De gauche à droite : Martin Vernier, coprésident Solidarité Côte des Légendes, Véronique Milin, membre de Digemer, Jean-Marie Balanant, membres du collectif Digemer, Ada, migrante d’un pays de l’Est et Annick Larsonneur, membre de Digemer, dans la salle paroissiale de Plouescat. PHOTO OUEST-FRANCE

Avant le 1er juillet

Dans la baie du Kernic (anciennement CCBK), le collectif 100 pour un toit, affilié à Digemer, a, depuis deux ans, assuré cet accueil dans une maison du centre-ville de Plouescat, mise à disposition par le propriétaire. Deux familles y ont été hébergées. L’une composée d’une maman avec quatre enfants. L’autre d’une mère avec un enfant. Le propriétaire reprend son bien au 1er juillet. Le collectif recherche en urgence trois logements à loyer modéré.
Le troisième logement serait prévu pour une famille avec deux enfants, logée à Kerhuon et qui cherche à se rapprocher de la zone légumière, où les occasions de trouver un emploi en agriculture paraissent plus importantes qu’à Brest.

Plusieurs bails possibles

Pour l’hébergement, plusieurs solutions possibles : un bail classique rédigé au nom de la famille avec la caution de Digemer, ou un bail rédigé au nom de Digemer en liaison avec le collectif 100 pour un toit, chargé de suivre localement la famille. Ou bien une convention de mise à disposition à titre précaire pour six mois. « Cette dernière solution est privilégiée par Digemer et adaptée aux populations fragiles, négociée auprès des services de la préfecture et du diocèse. Elle permet de lever les réticences vis-à-vis des familles, car c’est l’association qui assume les responsabilités et elle se révèle avantageuse pour les propriétaires qui peuvent récupérer le logement quand ils veulent avec un préavis d’un mois », précise Jean-Marie Balanant, membre de l’association Digemer. Dans tous les cas, une assurance est souscrite par Digemer.

100 pour un toit

Le collectif de la baie du Kernic cherche à étoffer la participation des donateurs selon le principe des dispositifs 100 pour un toit. Ce dispositif fonctionne ainsi : si 100 personnes s’engagent à donner 5 €, 10 € ou plus, par mois au collectif, « cela permet aux familles de vivre dans des conditions dignes et d’acquérir leur autonomie », assure le collectif.

Personnes à contacter : annick.larsonneur@orange.fr, tél. 06 04 43 50 70 ou jean-marie.balanant@orange.fr,  tél. 06 47 41 07 47.